Jusqu’où sommes-nous prêts à aller avec Dieu ?

Publié le par Ancre de l'âme

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On grandit en entendant depuis l’enfance : « Ne fais pas ceci tu vas te faire mal », mais on le fait quand même car on n’est pas sûrs que maman ait toujours raison, la rébellion est déjà là… On grandit en entendant que souffrir, c'est pas bon... Plus tard on a tout chez nous pour ne pas souffrir, mal de dos, mal de tête… il n’y a que le « mal de cœur » qui ne trouve pas son aspirine !! La souffrance a des origines diverses et des raisons diverses. Je vais me contenter de parler d'un des aspects de la souffrance du chrétien, en toute humilité, car je ne suis pas docteur, ni enseignant, encore une fois, dans la simplicité et selon ce que Dieu m’accorde de voir.

Quand on connaît le Seigneur tout change : d’un coup on se sent léger, aimé, pardonné, justifié, le cœur est enfin libéré de ses souffrances du passé alors que l’on rencontre Dieu et que l’on accepte que l’on est un pécheur. Ca ressemblerait presque à la plénitude parfaite. Sauf que voilà à un moment donné, le boomerang revient, et le lot de souffrances qui sont dans le plan du Seigneur, frappe à notre porte. On a alors le choix de prendre cela de la bonne façon ou de la mauvaise : soit on va grandir et accepter ce qui se présente devant nous, et devenir un chrétien spirituel et nos vies porteront des fruits, soit on va prendre cela de la mauvaise façon et l’on va devenir un chrétien charnel, qui voudra seulement se débarrasser des épreuves et rejeter les souffrances loin de lui. On peut aussi écouter un évangile pur et sans compromissions, et refuser de s’identifier : ce qui nous coûte notre vie coûte cher !! Mais au fait qu'a fait Jésus en mourant sur la croix pour nous? Il faut se rappeler qui est notre modèle, quelle a été Sa vie? On ne peut pas vouloir seulement les miracles et les bénédicitons, et ne pas vouloir la coupe amère, les moments difficiles et les sacrifices... non? 

Renoncer à nous mêmes, ne pas être satisfaits de ce que nous sommes, c’est comprendre ce que Dieu veut pour nous. Ceux qui ont pris ce chemin avant nous, ont connu et vécu cela, n’ont pas reculé longtemps devant les souffrances. Ils les ont acceptées comme une grâce sur leur vie, sans que cela ait été facile, souffrir n’est facile pour personne ! Mais croyez-moi suivre l’exemple de Jésus ne veut pas dire rester dans son canapé et zapper ! Quand on est dans une église vivante, on ne peut pas « zapper » le chemin bien longtemps !

Jusqu’où êtes vous prêts à suivre le Seigneur ? Je me souviens avoir entendu un partage à l’Eglise Chrétienne sur ce sujet, il y a des années, le pasteur disait en gros : « Tout le monde aime Jésus ici ? » Et nous répondions tous « Oui, oui » très enthousiastes, « Mais jusqu’où êtes vous prêts à aller avec lui ? Quand la route va se resserrer et que votre vie sera moins facile, quand les difficultés seront votre quotidien, il faudra continuer à l’aimer !! » Ce pasteur avait certainement du expérimenter ce qu’il partageait, sinon ça n’aurait pas emmener de fruits dans notre vie, ça n’aurait été qu’un partage de plus, mais sans onction…

En tout cas, je m’en souviens encore et c’était il y a 9 ans. Alors la souffrance, pourquoi faire ? Comment en sortir ? En fait le Seigneur ne nous retire pas souvent de nos souffrances sur un claquement de doigts, car en fait ce sont Ses souffrances, celles qu’il a dans Son plan pour notre vie. Et croyez-moi, il vaut mieux vivre cela selon ce que le Seigneur veut pour nous, en Lui demandant de nous révéler Sa croix, plutôt que le chemin de la sortie; toujours chercher à fuir les souffrances ou à les arrêter, cela ne produit rien de bon…

C’est sûr, notre chair et nos raisonnements vont toujours nous dire que ça doit cesser, que ce n’est plus possible, que c’est trop dur, et oui souvent c’est vrai. Mais on ne voit pas nous, car on est des humains, les bénéfices pour notre vie à travers ces souffrances, qu’elles soient grandes ou petites, ça peut être la maladie, la perte de quelqu’un, la perte d’un emploi, les problèmes financiers, ou toutes sortes de choses que nous connaissons tous dans nos vies…

Mais juste quelques exemples bibliques pour nous aider à voir plus clair…

Abel a souffert la mort parce que son offrande était le produit de la grâce, le fruit de l’Esprit et non de la chair. Mais il fut déclaré juste, Dieu approuvant ses offrandes. Hébreux 11/4. Chrétien spirituel ou chrétien charnel ?

Hénoc a dû souffrir pour marcher avec Dieu au milieu d’une génération incrédule. Mais avant son enlèvement, il avait reçu le témoignage qu’il était agréable à Dieu. Hébreux 11/5. Agréable à Dieu ou aux hommes?

Noé a souffert parce qu’il avait la crainte de Dieu et préféra obéir à Dieu au milieu d’une génération corrompue. Le témoignage vivant de la sainteté de Dieu au travers de sa vie était une condamnation pour le monde. Mais il devint héritier de la justice qui s’obtient par la foi. Hébreux 11/7. Crainte de Dieu ou des hommes?

Abraham a souffert pour renoncer à son pays terrestre, pour sortir de ses attaches et pour embrasser par la foi la patrie céleste, la famille de Dieu, la Jérusalem céleste. Sara a du souffrir l’opprobre de la stérilité un certain temps pour que la gloire de Dieu se manifeste: la fidélité de Dieu s’est démontrée au travers de la naissance d’Isaac. Abraham a même dû offrir à Dieu, ce qu’il avait de plus précieux: le fils de la promesse de Dieu. Mais il pensait que Dieu est puissant, même pour ressusciter les morts; aussi dans une sorte de préfiguration, il retrouva son fils. Hébreux 11/19. Foi en Dieu ou aux hommes?

Isaac a souffert de voir naître de son sein deux générations: Jacob type du chrétien qui devra être frappé par Dieu pour comprendre les dimensions spirituelles. Esaü type du chrétien jugé à cause du mélange. Mais Isaac bénit Jacob et Esaü, en vue des choses à venir. Hébreux 11/20. Bénir ou maudire?

Jacob a souffert pour servir Dieu; il a du devenir Israël, c’est à dire Dieu vainqueur en lui. Il a souffert comme père en voyant les déchirures entre ses enfants. Mais Jacob mourant bénit chacun des fils de Joseph, adora, appuyé sur l’extrémité de son bâton. Hébreux 11/21. Servir ou se servir?

Joseph a souffert le rejet, l’incompréhension et l’isolement par l’intermédiaire de ses propres frères. Mais Joseph mourant fit mention de la sortie des fils d’Israël, et il donna des ordres au sujet de ses os. Hébreux 11/22. Pardonner ou se venger?

Moïse a souffert pour l’amour du peuple de Dieu; il a souffert pour porter l’opprobre de Christ et refuser les richesses de l’Egypte. Il a souffert pour diriger ce peuple au cou raide. Mais il avait les yeux fixés sur la rémunération [il a conduit le peuple jusqu’aux frontières du pays promis]. Hébreux 11/26. Aimer ou haïr?

On a toujours le choix… Qui choisira le chemin étroit ? 

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G
Tres vrai ce que vous dites.<br /> Cela me rappelle ce que Paul nous dit dans Philippiens:<br /> "car il vous a été fait la grâce, par rapport à Christ, non seulement de croire en lui, mais encore de souffrir pour lui..."
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